dimanche 22 avril 2018

Des filles, du Whisky et quelques glaçons #2

Des filles, du Whisky et quelques glaçons… Drôle de recette :

Prenez 6 pépettes complètement givrées, jetez les dans un camion vrombissant, ajoutez y quelques sacs remplis d’objets piquants en tout genre, remuez bien. Faites leurs ensuite successivement traverser la France, la Manche, l’Angleterre puis une partie de l’Ecosse jusqu’à ce qu’elles soient mortes de fatigue !

Ajoutez y un chef cuisto à la patience quasi sans limite en provenance directe des Rocheuses Canadiennes. Passant ainsi, sans difficulté, de la poutine au fish & chips et de grands clients costauds à de petites nanas fluettes. Peu importe, l’adaptation est son métier et il saura une fois de plus nous régaler !

Mélangez le tout : David et ses drôles de dames, Anabelle, Céline, Nadiuska, Mélanie, Nadia, Lara… Bref, l’EPAF (presque) au complet !


Ajoutez ensuite une bonne dose de motivation et une pincée d’optimisme. Laissez mijoter puis réservez cette première préparation.
Pendant ce temps, faites prérefroidir votre réfrigérateur : - 15°C, Thermostat 0.

Dans un second temps, procurez-vous une colline (1344m à la louche !), modelez y une face nord abrupte, parsemée de parois rocheuses, agrémentée de quelques couloirs et grandes pentes de neige et couronnée de généreuses corniches.
Déposez ensuite à sa base, sur un replat, une petite cabane éclairée et chauffée à souhait, petit havre de paix qu’il sera, ô combien, plaisant de retrouver !
Habillez cette petite montagne de givre, saupoudrez la de quelques flocons, balayez la de vent tempétueux, puis enveloppez la d’un brouillard épais, enfin, coiffez la de quelques nuages. N’oubliez pas d’humidifiez le tout avec un peu d’eau.  

Mélanger cette seconde préparation avec la précédente. Remuez énergiquement, arrosez de quelques gouttes de whisky puis laissez reposer en plaçant le tout au congélateur une petite semaine, le temps que la magie opère.


Les papilles frétillent ?

… Un peu mais c’est d’abord les épaules qui chauffent ! Tels des escargots portant leur maison sur leur dos, nous croulons sous le poids de nos énormes sacs en nous traînant péniblement le long du sentier qui remonte la lande jusqu’à la CIC Hut.



Il faut dire qu’en bons petits escargots, nous transportons des carottes, des courgettes, des choux, des poivrons, des concombres et de la salade ! Je vous rassure, pour les escargots carnivores, il y a aussi quelques steaks de dinosaures et pour les escargots déshydratés, quelques canettes de Guinness.


Comme des escargots, nous avançons pas bien vite et, comme des escargots encore, nous en bavons et nous tirons la langue ! Mais les escargots ont-ils une langue ?!
… En tout cas, on peut dire que les nôtres sont plutôt bien pendues puisque ce ne sont pas les sujets de conversations qui manquent. L’EPAF, c’est un peu comme « Plus belle la vie » mais en vrai ! Les épisodes défilent à toute vitesse, aussi vaut-il mieux être bien accrochés à ses petits bâtons ! Petites et grandes histoires de cœur à raconter… Il semblerait même qu’il y est du nouveau du côté du cuisinier !


Voilà comment après cette petite mise en bouche jambe, nous déposons nos coquilles au refuge et enfilons nos Gore tex pour aller donner nos premiers coups de piolets sur le Ben Nevis.
Pourtant sur « Carn dearg icefall », jolie petite cascade à proximité, les piolets semblent quelques peu hésitants…
Il ne me faut pas plus de 2 minutes pour me retrouver en tête dans la partie la plus raide de cette cascade en décomposition, essayant de grimper sur des stalactites à moitié fondues, tout en sentant l’eau froide qui dégouline à l’intérieur de mes manches. Je tente aussi d’éviter les blocs de glace que David, qui grimpe maintenant à mon aplomb, m’envoie sur la tête.
Tout ça ressemble bien à un bizutage. Lorsque je sors un peu la tête de ma capuche entre deux averses de glace et que je l’entends hurler « Bienvenue au Ben ! ». Je n’en doute plus, j’en suis sûre ! 
 

Lundi matin, le ciel est tout gris, pourtant nous considérons cela comme une journée de beau temps ! Nous enfilons donc vêtements imperméables, masques et tuba pour aller faire un tour dans « The curtain » en compagnie de la belle d’étoile (de mer) et de Nadiuska. La fine pellicule de glace fondue qui recouvre la dalle de la première longueur n’est pas ultra engageante pourtant la motivation l’emporte !


Les broches ne se bousculent pas mais, heureusement, bien que délicate, la grimpe n’est pas trop difficile. Ceux qui connaissent mes talents aquatiques comprendront : je bois la tasse au premier relais. Le bizutage continue mais je souris, en me disant, qu’aujourd’hui, il serait très certainement plus judicieux d’être maître nageur plutôt que guide ! Nous rentrons toutes les trois, trempées jusqu’à la culotte mais le sourire jusqu’aux oreilles !


Le lendemain matin, tous nos vêtements sont secs : balle neuve !
La météo, la température et le taux d’humidité sont similaires à la veille, pourtant nous passons des petits aux grands projets : aujourd’hui, on sort au sommet !



David emmène une cordée dans « Zéro gully », alors qu’en compagnie, de « deux pour le prix d’une », Nadia & Nadia, je pars pour une des voies mythiques du Ben : « Point Five ».
Un itinéraire qui d’après Godefroy Perroux, selon les conditions, peut passer d’une agréable balade à une épique galère. On aura à coup sûr opté pour la seconde option ! 




Le bizutage du Ben se poursuit et je commence à trouver ça un peu (beaucoup) énervant, à moins que je manque simplement d’un peu d’humour… Douches glacées, glace fondue, broches pourries, grosse peur, onglets à répétition, corde tendue, corniches… la totale ! 



Nadia semble trouver "Point Five" renversant !!!
Des moments pas forcément très agréables mais largement récompensés par un coucher de soleil exceptionnel pour notre première fois au sommet : Cadeau !
Le bizutage serait-il terminé ??!!



Une chose est sûre, nous ne sommes pas prêtes d’oublier cette journée passée ensemble dans ce sacré « Point Five ».
La descente par « Abseil Post » à la lueur de la frontale, nous ramène au confort et à la  douce chaleur du refuge, où soupe, steaks et chocolat nous attendent !


Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Le mercredi est LA belle journée de la semaine pourtant la crème solaire reste toujours inutile ! Grosse affluence sur le Ben, le lagopède futé prévoit « journée rouge ».
Nous manquons un peu d’originalité en allant tous dans la très classique « Tower Ridge », ce qui  aura pour conséquences de se retrouver coincées dans un énorme embouteillage « all the day long ».
 
Dans une variante de "Tower Ridge"




Le froid est de retour, les conditions sont bien meilleures et le terrain est très roulant : les vacances ! Les beaux passages de « Eastern Traverse » et du « Gap » nous remontent le moral dans cet interminable concours de lenteur ! 
 


Nous parviendrons quand même à rejoindre le plateau juste avant la nuit mais la descente par « Number 4 » se fera, elle, complètement « by night ».

Assurage sommital !
 Au réveil du cinquième jour, on perd quelques copines dans la bataille. Céline et Nadia restent au chaud alors qu’on se décide à mettre le nez dehors malgré la tempête de vent ! L’éolienne du refuge manque de se luxer une pale alors que les lunettes de soleil, quant à elle, restent encore une fois à l’ombre de leur étui. Tout s’explique ! Je comprends maintenant pourquoi les locaux ont préféré l’éolien au solaire…


Dav, Anabelle et Mél grimpent « Harisson Direct », tandis qu’avec Nadiuska nous choisissons « Boomer’s Requiem ». A real good choice ! 



Nous grimpons en réversible et ça déroule. J’en profite pour faire mes premières longueurs en second du séjour. Je redécouvre l'inconfort de cette place dans la cordée : l'attente et le froid au relais, les glaçons qui volent... Inspirée, j'ai laissé mon casque au refuge !



Sorties des difficultés, nos poursuivons jusqu’au plateau sommital où nous retrouvons David et les filles. Nous savourons rapidement, et en plein vent, ces derniers instants au sommet avant de dégringoler par « Number 4 ».



Vendredi, la semaine touche à sa fin, et le séjour à la CIC Hut aussi. On profite de cette dernière matinée pour aller rendre visite à la jolie cascade d’« Italian Climb » avec Anab. Une belle balade !




Il est maintenant temps de quitter crampons et baudriers, de recharger les sacs et de se laisser glisser vers Fort William avant de prendre la très longue route du retour.
C’est le temps des bisous et des « au-revoir ». Tous ces moments passés ensemble là haut, des plus chouettes aux plus grelottants seront bientôt d’excellents souvenirs… 
 

Pour Anabelle, Nadiuska, Mélanie, Céline, Nadia et David, le retour ne fait que commencer. Un camion blanc, des milliers de kilomètres et des dizaines d’heures de route les attendent…
Et moi ?
Un camion bleu, deux semaines de vacances supplémentaires et mon monocycliste préféré sont là ! So lucky  ! 

mercredi 11 avril 2018

Premiers pas au Ben Nevis : La douche écossaise #1

Nuit noire et quelques flocons de neige. Midnight approche, Fort William aussi. La route est aussi étroite que tortueuse. Je fais de mon mieux pour tenir ma gauche, tout du moins mon milieu, tout en tentant en vain, d’éviter la multitude de trous qui parsèment l’asphalte. Derrière ça roupille dur, le changement d'heure subit en traversant la Manche (1h !) doit y être pour quelque chose, à moins que cela ne soit les 28 heures de routes que mes copines viennent de s'enfiler d'une seule traite pour rejoindre le fin fond des Highlands depuis le fin fond des... Pyrénées ! Elles sont fortes mes copines !


La route serpente entre fjords et lacs. Le camion, quant à lui, zigzague à la lueur des phares entre une multitude de cervidés semblant trouver l'herbe des bas côtés bien meilleure qu'ailleurs !Mais ce n'est pas ici que le voyage a vraiment débuté... Ce n'est pas non plus au milieu de ces centaines de britishs qui me braillaient dans les oreilles et me piétinaient dans le tout petit aéroport de Grenoble plein à craquer ni même dans celui complètement désert de Glasgow !

Non, ce voyage a véritablement commencé un samedi matin sur les coteaux de Passy, en Haute Savoie...

Quatre heures du matin, alors que je m’apprête à laver mes cheveux et à profiter de la dernière douche avant le prochain retour à la civilisation, l'eau coule... froide ! Voilà une manière idéale de se mettre dans le bain ! (expression de circonstance) - Remerciement tout particulier à la chaudière défectueuse…

Serait-ce cela que l'on nomme "douche écossaise" ?

C'est fort probable ! Cette douche froide ne sera ni la première ni la dernière du séjour... L'eau glacée qui ruisselle le long du rocher, la neige lourde qui fond ou la glace qui revient à l'état d'eau liquide joue alors des gouttes à gouttes sur nos gore tex, imprègne nos gants, coule le long des manches des piolets puis s'enfile naturellement le long de nos avant bras, imbibant nos vêtements, glissant le long de nos bras, humidifiant nos épaules puis se faufilant le long de nos poitrines. Avec un peu de chance ça passe le cap de la ceinture et continue sa course en direction de la culotte terminant son chemin au fond des chaussettes dans des chaussures qui débordent déjà d'eau glacée !

Pour que le bonheur soit total, il faut que le vent et les spindrifts qui en découlent s'invitent à la fête : douche de neige poudreuse garantie sur nos petits corps déjà trempés jusqu'aux os... Cette fois on y est ! La salle de bain se nomme Ben Nevis et le bac à douche s'appelle "The curtain", "Point five gully" ou bien encore "Carn dearg"…

Je pourrais aussi volontier vous parler de la glace fondue et des broches que l'on y enfonce (ou que l'on retire) sans même avoir à accomplir la moindre rotation. Des points sur des broches à moitié vissées, des lames de piolets qui crissent contre le rocher alors que l’on était persuadé de grimper sur une cascade de glace, des fissures bouchées de neige ou verglacées et des friends qui ne veulent pas tenir en place, des pentes de neige à corde tendue sans aucune protection ou encore des corniches surplombantes qu'il faut escalader pour enfin rejoindre le sommet.


   
A ce propos, je pourrais aussi vous dire qu'en arrivant au sommet, vous avez bien peu de chance d'espérer pique-niquer en profitant du paysage puisque avec une probabilité de 99% ce sera "jour blanc" et sûrement tempête de vent ! Enfin, je pourrais encore rajouter que pour trouver le couloir d'avalanche... euh pardon... de descente, il vous faudra sortir votre petite boussole, compter vos pas, tourner en rond et finalement vous avouer... vaincus… euh… perdus !



Quel enfer ! Et pourtant, non… Le Ben Nevis, c’est le paradis de l’alpinisme hivernal !

Cela mérite bien quelques explications, je vous l’accorde…

Le Ben Nevis, 1344 mètres d’altitude… N’en demandez pas plus, c’est déjà bien suffisant ! C’est assez pour faire de lui le toit de l’Ecosse et, d’une pierre deux coups, le plafond du Royaume Uni tout entier !

Une toute petite montagne pour une très grosse ambiance. Le voici le secret du Ben et toute la magie du paradoxe qui le caractérise. Une courte face nord abrupte, un sommet complètement plat et une face sud en pente douce !





Montagne burinée par les éléments, balayée par les vents, sculptée par la magie de la nature qui la couvre de neige et de glace, l’enveloppe toute entière de givre. Grosse meringue où la neige compactée fait une jolie musique sous les lames des piolets, où les stalactites défient la gravité en poussant de travers et où les corniches ressemblent aux vagues de l’océan les jours de tempête…




Formidable terrain de jeu où les règles sont clairement énoncées et où il sera difficile de tricher… Il ne s’agit pas de tirer sur quelque chose mais plutôt de trouver quelque chose sur quoi tirer ! Loin des spits et des relais chaînés ; coinceurs, cablés et excentriques, seront les pièces maîtresses. Les broches peu gourmandes resteront souvent à demi rassasiées, rares pitons couverts de glace ou sangles humides dégoulinantes peu attrayantes, la corde tendue sera parfois la clé du succès…

Escalades engagées souvent, exposées parfois, mais pourtant loin d’être réservées à une élite. Alpinisme hivernal populaire où chacun pourra vivre sa modeste aventure… Savoir quitter les sentiers battus, être inventifs, imaginatifs, opportunistes, accepter de perdre ses repères, réapprendre à s’orienter, ne pas oublier son sens de l’humour et ne pas attendre le soleil pour sortir le bout de son nez ! Ne rien planifier, se lever et voir…


Fabuleuse ambiance où le ciel aussi blanc que la neige vous transporte pour une journée dans l’espace, où les éléments se déchaînent sur vous comme pour mieux vous guider sur le chemin de la raison… A la frontale, passer la porte du refuge, exténués, dégoulinants, frigorifiés et retrouver la lumière, la douce chaleur, le réconfort, les vêtements pendus partout, le séchoir plein à craquer, la collection de crampons et de piolets dans l’entrée…

Terminer la journée, les yeux brillants, les joues rosies devant un verre de whisky et ne penser qu’à une chose y retourner…

Complètement givrée me direz-vous ? Un peu... Mais grimper au Ben, c’est mythique et c’est magique !
 

  
Peut-être comprendrez-vous un peu mieux si je vous laisse lire les pérégrinations d’une petite grimpeuse et de ses tout premiers pas sur le Ben…

Au premier regard, (pas facile d'arriver à lever la tête avec un si gros sac sur le dos !) la petite alpiniste, débarquant de ses montagnes natales (ou presque) et n’ayant finalement qu’elles comme comparaisons naturelles, trouvera peut-être la face nord, qui s’offre à ses yeux, un peu courte et le ciel un peu gris. « Mouais… »


Au second regard, son œil affuté y percevra déjà quelques parois rocheuses, filets de glace, longues arêtes, grands couloirs et elle sera même sûrement un peu surprise de la raideur de certaines pentes de neige. « Humm… » Déjà ses papilles frétillent… Le ciel lui semble déjà beaucoup moins gris.
 
Quelques secondes plus tard, elle sera déjà, malgré elle, en train de regarder le menu de plus près : la voilà en train de décrypter quelques lignes qui pourraient lui permettre de se frayer un chemin dans cette muraille qui lui paraît déjà « plus si petite que ça » ! Les nuages sont presque complètement oubliés…


La première fois, qu’éreintée par l’ascension passée, elle posera enfin un pied sur le plateau sommital, ce dernier lui apparaîtra débonnairement plat: « tout ça pour ça ?! » pensera-t-elle alors…
 
Puis immédiatement, elle repensera à la douche qu’elle s’est prise ce matin dès les premiers mètres d’escalade, aux onglets à répétition, aux ancrages moyens, à cette progression tout en équilibre sur de la glace complètement fondue, creusant des marches pour les pieds et ne pouvant véritablement tirer sur ses piolets.


Elle pensera aussi aux protections précaires et aux deux chutes qu’elle a évitées de justesse, à la peur.
Elle se remémorera également ses copines mortes de trouille à l’assurage et complètement gelées, aux spindrifts qui vous glacent les yeux, à l’humidité dont témoignent ses vêtements puis aux derniers instants qu’elle vient de vivre pour franchir le dernier rempart qui lui défendait l’accès au ”graal,” énormes corniches surplombantes qui lui barraient alors le chemin du sommet.

Soixante mètres plus bas, ses copines suivent à corde tendue, entre elles, pas un point d’assurance, rien, zéro… « Ne pas mettre tout le monde en bas » avait-elle gardé à l’esprit durant ces longues minutes…
Finalement la déception relative et de courte durée d’un sommet tout plat, s’était rapidement transformée en : « Eh ben… Je ne l’aurais pas volé celui là ! »



… Poser les pieds à plat, lâcher les piolets, assurer en n’ayant qu’à reculer, marcher simplement, se désencorder, manger, s’embrasser, savourer… Le sommet lui apparaît alors vaste, beau, désert, grandiose, magique, incroyable… « Wahou ! »


Le ciel finalement complètement dégagé, les lumières de fin de journée enveloppent le champignon de givre qui recouvre l’abri sommital, seul point de repère, seule trace humaine en cet endroit balayé dans des conditions souvent si inhospitalières.


Spectacle délicieux qui s’offre alors. Les derniers rayons de soleil se reflètent sur les lacs et les fjords scintillants, si proches et si loin à la fois… Devant, la pente est douce, peu inclinée, inondée de lumière aux milles couleurs, descendant peu à peu jusqu’à se retrouver les pieds dans l’eau… Elle plonge tranquillement, progressivement, comme si de rien n’était, et va noyer son dernier relief dans la mer…

Une colline, vous dis-je… Une colline qui semble ne pas se soucier que sur son versant opposé, on y vit l’aventure, la vraie… 

Sacré Ben ! C’est sans aucun doute la première fois que la petite alpiniste, que je suis, aura ressenti une telle émotion au sommet… d’une colline !

Magique Ben Nevis !


20 février 2018. Premier jour au sommet du Ben Nevis après l’ascension de « Point Five Gully » en bien mauvaise condition, en compagnie de Nadia & Nadiuska.