mardi 30 octobre 2018

Mittellegi Intégrale, l'Eiger pour les pauvres !

 
Ayant encore quelques illusions quant à l'alpinisme populaire et à la montagne accessible à tous, j'imagine, naïvement, aller passer quelques jours dans les Alpes Bernoises.
L'Oberland est un joli petit coin connu pour sa verdure, ses lacs, sa météo capricieuse et ses belles montagnes. Parmi celles-ci : l'Eiger. 
Si l'Eiger est si fameux, c'est très certainement pour avoir, à une certaine époque, croqué bon nombre d'alpinistes qui, bien téméraires, s'étaient lancés à la conquête d'un des grands problèmes des Alpes : sa face Nord.
 

 De jolies arêtes de niveaux bien plus accessibles permettent également de rejoindre ce sommet mythique à moindre frais. Ceci restant une manière de parler puisque c'est là que tout se complique. Cet ogre ne manquant pas d'appétit, il a même avalé un train. 
Moyen de transport en commun (se voulant habituellement populaire) dont on peut difficilement se passer pour redescendre de la montagne, une fois le sommet atteint. C'est également le principal moyen d'accéder aux deux principales arêtes conduisant au sommet : l'Arête Sud et l'Arête Mittellegi.


Une locomotive, quelques wagons et une crémaillère vous déposent, après une balade dans les prés puis un voyage underground, au beau milieu d'un glacier à 3454 mètres d'altitude, pour la modique somme de 190 francs suisse ! A ce prix-là, vous trouverez bien entendu, à la Jungfraujoch, tout ce qui est indispensable pour passer un bon moment à plus de 3000 mètres : Un magasin de souvenirs, des restaurants, une boutique Lindt et des toilettes.
Mais au "Top of Europe" (rien que ça…), tout est également prévu pour que l'adrénaline du plus sédentaire des touristes puisse être sécrétée. On peut par exemple marcher sur un chemin en neige damée et balisé de piquet rouge (Wahou !), faire trois virages en skis sur une piste de 100 mètres de long et inclinée à 10°(Extrême !), glisser le long d'une tyrolienne (Super effrayant !), faire des bonhommes de neige (Ouf complet !) ou encore se balader dans une grotte creusée dans la glace (Hyper casse gueule !... ça on a testé…)
Bref, de quoi passer une belle journée de vacances à condition d'avoir d'abord fait un emprunt à la banque d'Interlaken !
 


Lorsqu'en août dernier, nous débarquons avec Sylvain à Grindelwald, le taux d'humidité est proche de 100%. Pour autant, le moral est au beau fixe. Heureux d'aller faire un tour en montagne ensemble et bien décidés à grimper sur le dos de l'Ogre, le long de l'arête Mittellegi. Je ne vois pas ce qui pourrait freiner notre enthousiasme. Ah si, je commence à comprendre…
Nous devenons aussi blancs que le sommet qui se dresse au-dessus de nos têtes (Tiens, c'était prévu toute cette neige là-haut ?!) lorsqu'on nous annonce qu'il faut compter environ 80 francs pour aller jusqu'à Eismeer, la fenêtre du tunnel par laquelle on s'échappe pour rejoindre le glacier puis le refuge Mittellegi. Il faudra aussi ajouter à cela la descente depuis la Jungfraujoch.
Total : 180 francs suisse. BIM !

Je commence à avoir les joues qui deviennent toutes rouges. Contrariée. BAM !

Je souffle un peu puis me ressaisis immédiatement. Je demande alors s'il est possible de marcher sur les rails dans le tunnel, je propose de faire les vitres des wagons ou encore de faire le clown pour faire sourire les japonais durant ce voyage dans l'obscurité. Impossible. BOUM !

Rien n'y fait, pas même ma carte de guide pour une hypothétique réduction… A cela s'ajoute, le refuge cher et de toute façon complet et le parking… payant évidemment !
Cette fois, mes joues virent à l'écarlate : super contrariée !
Sur ce, la pluie reprend, la neige continue de blanchir les sommets et moi je deviens insupportable. Pauvre Sylvain !

Mais comment font donc les pauvres qui veulent aller à l'Eiger ?!
C'est exactement la question que je me pose et que je pose à Google en tapant dans la barre de recherche quelques mots clés témoignant, il faut bien l'admettre, de ma désespérance : "Faire l'Eiger quand on n'a pas d'argent "/"L'Eiger sans prendre ce p... de train"/"L'Eiger pour les pauvres"/"Comment gruger le train de la Jungfrau"...

Même faire pipi, ça coûte cher !
C'est certes une bien longue introduction pour un si "modeste" sommet, cependant celle-ci aura l'avantage de nous guider vers une belle course : Mittellegi Intégrale.
Ne nous offrant ainsi pas une mais deux belles journées en montagne, un beau et long parcours sauvage, un chouette bivouac, une arête classique, un beau sommet et une descente intéressante.
La traversée des Hörnli de l'Eiger permet d'attaquer l'arête de Mittellegi beaucoup plus bas que l'attaque classique. Un bonus de quelques kilomètres d'arêtes ça ne se refuse pas !
C'est une longue arête très variée tant par la qualité de son rocher que par les difficultés, et le style d'escalade qui y sont proposés. C'est aussi une belle manière de rejoindre Mittellegihütte, cette fois on peut le dire, à moindre frais. Bref, nous sommes heureux de notre trouvaille !
Cela aura aussi, pour nous l'avantage de nous occuper une première journée et de nous permettre de temporiser en attendant que la neige fonde un peu aux alentours du sommet et que le caillou mouillé se décide à sécher. 

Même si classiquement, la course démarre à l'Ostegghütte, une charmante petite cabane posée sur un petit replat herbeux à 2317m (non gardée mais fermée), propriété des guides de Grindelwald qui vous donneront le code du coffre fort avec la clé en échange d'un "peu" de monnaie ; nous décidons de partir d'Alpiglen (Deuxième arrêt du train depuis Grindelwald en direction de la Klein Schneiden) quelques 700 mètres de dénivelé plus bas. 



Il est 8h quand le premier train nous dépose sur le quai d'Alpiglen. Quel plaisir de marcher sous les premiers rayons du soleil dans ces prés tout verts au pied de cet immense tas de cailloux qu'est la face Nord de l'Eiger. On est ultra content d'être là ! Petit à petit le chemin se redresse jusqu'à se transformer en un genre de via ferrata avec les échelons en moins !
Le rocher dégoulinant n'est pas hyper favorable aux adhérences avec de bons sacs sur le dos. Les bras quant à eux s'échauffent tranquillement en tirant sur des câbles dégoulinants.



Après 2h30 de grimpette, on découvre l'Ostegghüte. Bien entendu et comme prévu, la porte de ce joli petit refuge est verrouillée et le point d'eau se trouve à l'intérieur. Ce qui tombe plutôt mal puisque ma bouteille a déjà soif ! Heureusement l'hospitalité Suisse semble de mise et dans les toilettes (qui elles, sont ouvertes !), quelques boissons sont à dispositions.
Un red bull plus tard, nous sommes prêts à attaquer les choses sérieuses… ça promet !



Je ne sais pas si cela fait partie ou pas des effets secondaires de ce genre de boisson mais notre débit de paroles semble comme miraculeusement dopé. Le point positif c'est qu'on a tellement discuté que je n'ai pas vu passer la montée au Satel, première étape de cette longue traversée. Le point un peu moins positif, c'est que du coup, j'ai déjà miraculeusement soif et que je n'ai toujours miraculeusement pas d'eau !


Nous poursuivons notre chemin en suivant le fil de l'arête jusqu'à apercevoir les Hörnli. Sous nos pieds, le paysage est assez contrasté : à droite les vertes prairies de Grindelwald, à gauche de hauts sommets et de gros glaciers.




L'itinéraire est assez évident, nous avançons efficacement et un encordement assez court nous permet de continuer nos discussions. Que demander de plus ?!
De fil en aiguille, nous nous retrouvons au pied du Hörnli Nord, une petite muraille raide qui à première vue fait son effet. En y regardant de plus près, un passage plutôt malin permet de traverser ce rempart et de se retrouver sur l'autre versant en seulement quelques minutes. Il suffit alors de quitter son sac à dos et de se faufiler, comme un ver de terre, à plat ventre, dans un petit trou taillé dans le rocher. A nous le Hörnli Sud ! 



On escalade rapidement celui-ci, puis redescendons dans la brèche suivante. Et là, c'est le Hick.
Le Hick, c'est qu'il va falloir se mettre à faire de l'escalade un peu plus sérieusement : deux longueurs de V en grosses et avec nos sacs. Mais le Hick, c'est aussi le nom du prochain bout de caillou qu'il nous faut grimper pour continuer notre chemin.





Les spits et les pitons plantés dans la dalle de la première longueur me font de l'œil. Qu'à cela ne tienne, je ne peux résister et je tire dessus ! La seconde longueur, dans un style dièdre/cheminée est plus roulante et bientôt nous retrouvons du terrain moins raide et reprenons notre rythme de croisière.

S'il n'y a rien à redire sur l'itinéraire concocté par le capitaine, en revanche, au niveau du ravitaillement, je commence à trouver tout ça un peu sec. Comment dire… Cela manque tout simplement de liquide à avaler. Une flaque d'eau, un peu de neige à faire fondre, un mince filet d'eau, une source… On se contenterait même d'un cocktail !
Heureusement, ceux qui me connaissent comprendront, que je m'entraîne depuis toujours à ne pas (trop) boire. Pourtant là, j'ai soif !
 



L'arête s'incline à présent considérablement mais on s'impose de tenir un bon petit rythme car même si MittellegiHütte est maintenant en vue, c'est encore bien loin ! Nous avançons à présent d'un bon pas avec nos baguettes de sourcier à la main et la langue pendante… ça cause moins !

Quand nos deux baguettes finissent enfin par se rejoindre timidement, nous ne voyons ni fontaine, ni source, ni flaque, juste quelques dalles humides et quelques gouttes d'eau qui pendent sur de petites parties verticales. A cet instant, je voudrais que ces baguettes là soient magiques afin de transformer ce goutte à goutte en geyser.
Avec un débit de 4 à 5 gouttes par minutes, on ne risque pas de se noyer !
Me voici donc partie pour passer 25 minutes les bras en l'air, une bouteille dans chaque main en quête de quelques gouttes de ce précieux breuvage : 5X60X30X2 = 18 000 gouttes
Qui dit mieux ?!

On engloutirait ce demi-litre d'eau bien volontiers sur le champ, pour autant on décide de le garder pour le bivouac de ce soir.



Le soleil commence à décliner paisiblement en même temps que nous nous rapprochons de MittellegiHütte. Nous sommes maintenant suffisamment prêts pour apercevoir quelques silhouettes sur la terrasse. Il est 18h30.
En bons petits sauvages, nous décidons de nous arrêter quelques centaines de mètres avant le refuge. Une journée sans voir un chat, ça s'apprécie ! 


Un magnifique coucher de soleil sur une immense mer de nuages avec l'Eiger en toile de fond, un lyoph' à peine assez réhydraté et un peu trop salé, une ou deux gorgées d'eau, un tapis de sol et un duvet pour deux et un ciel ultra étoilé : pas pire le programme de la soirée !
… ça a parfois du bon de jouer les clodos !

Il doit être 5h quand j'ouvre, par hasard, un œil. Une guirlande de frontales relie MittellegiHütte au sommet de l'Eiger. Ma première impression est de trouver ça vraiment joli. Ma seconde impression est le sentiment d'avoir raté le train.

Certains sont déjà en chemin depuis quelques minutes, d'autres depuis quelques heures et nous, on roupille encore ! 
A 5h30, on se met à notre tour en action. En une vingtaine de minutes, nous parvenons au refuge où nous nous payons le luxe d'acheter deux petites bouteilles d'eau, un véritable délice !



 
 
Au lever du jour, nous attaquons l'arête en même temps que le wagon des dernières cordées de la journée.
"Les lèves tard" : les guides espagnols, et nous. Finalement on se sent un peu à la maison !

Ici se termine les arêtes sauvages… Pour trouver l'itinéraire, il n'y a qu'à suivre le caillou usé et rayé par le passage de milliers de crampons. De grosses cordes équipent les passages les plus difficiles. On se fait aussi un peu bousculer par toutes ces cordées qui semblent bien pressés? Pourtant la journée ne fait que commencer… Contraints, on accélère et on parvient à se faire une petite place dans ce trafic d'altitude.

 
 

C'est un peu bizarre de se retrouver pendus à ces énormes cordes de bateau à plus de 3000 mètres d'altitude dans des dalles où il faudrait habituellement s'appliquer pour grimper en grosses. Encore faut-il avoir les mains suffisamment grandes pour réussir à les tenir ces grosses cordes !


Assez rapidement, nous chaussons les crampons pour remonter de grands murs couverts de neige et de glace. Là encore, les cordes sont là et ce serait une toute autre paire de manches s'il fallait grimper là en serrant, justement, les manches des piolets. 
 


 
 


Faire de l'alpinisme sur du calcaire est assez dépaysant, notamment pour les pointes des crampons qui ripent de temps à autre.
Nous grimpons quasiment toujours sur le fil de l'arête et la face Nord plonge sous nos pieds. Le cadre est incroyable et l'ambiance juste superbe !


A présent, nous avons distancé les cordées qui nous suivent et nous profitons de cette relative tranquillité. Une alternance de rochers et de pentes glacées puis d'arêtes de neige nous conduit jusqu'au sommet. Vers 9h30, nous sommes sur la tête de l'Ogre. On dévore une ou deux barres pour reprendre quelques forces. La journée d'hier et le manque d'eau commencent à se faire un peu sentir, Sylvain est dans le orange foncé mais, comme à son habitude, il n'en perd ni son sourire ni son sens de l'humour. Je suis vraiment très contente d'être ici avec lui.
 
 
Vers 10h, il est temps de reprendre notre chemin en direction du bas cette fois et de choisir une descente. J'avoue que je suis bien tentée par une descente en la face Ouest, ce qui nous permettrait de rejoindre le pied de la face Nord et Grindelwald à pied : la classe ! 

Le manque d'information sur celle-ci, la neige fraîche qui tapisse la partie supérieure du sommet combinés à un compagnon de cordée un peu fatigué qui, en plus, propose de m'offrir pour mon anniversaire un billet de train "Jungfraujoch-Grindelwald" font pencher la balance du côté ensoleillé. Nous optons donc pour l'arête Sud. Ciao les crampons !
 
 
Après quelques de courts rappels et de petits pas de désescalade dans de grandes dalles de calcaire parfois un peu délité, c'est avec grand plaisir que nous retrouvons le Nördliche Eigerjoch, la neige et du granit.

 

 
La neige, parce qu'elle nous permet pour la première fois en deux jours de boire en quantité. Le granit, parce que même si le calcaire en montagne c'est sympa, le granit s'est quand même mieux. D'autant plus que celui ci est excellent !
La suite est un vrai régal. Une belle arête et de beaux passages d'escalade sur du caillou sain comme on en voudrait plus souvent. Juste assez long pour se régaler et qui se termine avant que l'on puisse commencer en à avoir assez. Bref, j'ai adoré ! 
 


Une fois à Südliche Eigerjoch, il ne nous reste plus qu'à zigzaguer entre les crevasses sur le glacier en direction du Monschjoch puis du Jungfraujoch.
Je ne vous représenterais pas ce Disneyland d'altitude puisque j'en ai déjà brossé un tableau certain au début de ce texte, mais quel contraste !

Encore encordés et équipés comme des astronautes quand on débarque sur la piste damée à l'approche de la gare, je me sens un peu comme une indienne dans la ville. On nous regarde comme des Extraterrestres, à moins que ce ne soit nous qui ne regardions ces touristes, tout de noir vêtus, en petites chaussures de ville comme des Martiens ! Il est vrai que nous avons un drôle d'accoutrement coloré et que nous sentons certainement un peu mauvais…

Après ce long et fabuleux voyage, d'une dizaine de kilomètres dont sept sur des arêtes, je suis rassurée de constater que la montagne est finalement accessible à tous !

dimanche 7 octobre 2018

Reina de los Picos


Il était une fois…

La Torre Santa de Castilla celle que l'on appelle aussi Peña Santa de Castilla, une grande dame haute de 2596 mètres qui veille paisiblement sur son royaume : un immense désert de pierres.

C'est à mille lieux de la première route et au sommet de grandes murailles de rochers clairs, telle une forteresse imprenable que la reine des Picos contemple comme un de ses sujets. Tels des pions immobiles ; une cour de millions de milliards de cailloux s'étend à ses pieds… Drôle d'échiquier !


Les tours calcaires, de toutes tailles, qui parsèment le paysage semblent, elles aussi, pétrifiées. Quant aux cavaliers, ils sont une multitude d'hommes invisibles à surfer sur cet océan minéral en chevauchant d'agiles montures : les isards.

Retirée dans son lointain palais, ce n'est qu'au terme d'un long parcours semé d'embuches, d'obstacles à surmonter, de précipices à éviter et d'épreuves à réussir qu'un prétendu prétendant peut espérer aller à la rencontre de la belle reine…




Seuls, quelques fous traversant le massif en diagonale, peuvent prétendre avoir approché la fameuse Dame de Pic. Ces fous là, vous parleront probablement de sa face Sud et de ses 600m de calcaire extraordinaire alors que d'autres se souviendront de sa face Nord, de ses cheminées, couloirs et vires. 


C'est un peu comme si la reine avait élu domicile dans l'hémisphère Sud ,à moins qu'elle ne puisse simplement rien faire comme les autres … De manière originale, la face Sud est taillée pour les grimpeurs, la face Nord pour les randonneurs !
Pendant que les grimpeurs rigolent dans les cannelures ensoleillées, les randonneurs les plus téméraires cheminent, à l'ombre, le long de la voie normale jusqu'au sommet.


L'isolement géographique et les nombreuses heures de marche nécessaires pour approcher la base du sommet transformeront, à coup sûr, tout grimpeur en randonneur. Quant à la verticalité et à la technicité de la voie normale, elles transformeront forcément un peu les randonneurs en grimpeurs. 
Cette distinction disparaissant complètement lorsque tout ce joyeux petit monde se trouvera réuni au sommet. Magicienne la reine !


En août dernier, en bons petits lézards, nous nous sommes contentés d'une visite au caillou chaud du versant Sud. Au programme : La "Directa Sur" et ses 680 mètres d'escalade.



Une dizaine d'heures de marche pour trois petites heures d'escalade, de quoi effrayer plus d'un falaisiste et pourtant… le jeu en vaut largement la chandelle !



La reine a sorti sa plus belle tenue, la robe à rayures. Tel un immense voile minéral agrémenté d'incroyables motifs. Le grimpeur gâté évolue alors le long de fabuleux sillons zébrant la paroi et rappelant que, paradoxalement, parfois l'eau coule en quantité dans cet immense désert de pierre. Ces "chemins de l'eau" offrent au voyageur vertical des prises de toute beauté auxquelles s'agripper et des lignes de faiblesses lui servant de route jusqu'au sommet.


Quelle surprise de découvrir ce grand champ de cannelures et quel plaisir d'évoluer sur un caillou aussi sculpté et si adhérent…




Une approche interminable et une descente pas facile, c'est le prix à payer pour grimper à la Peña Santa de Castilla et profiter de cet incroyable caillou loin des foules... 

Un sacré voyage cette visite à la Reina de los Picos ! On reviendra !