lundi 7 septembre 2015

1, 2, 3 soleil... aux 4 pointes!

 
« Faire les quatre pointes de l’Ossau est la façon la plus attrayante de devenir un familier de cette belle montagne. Plus qu’une conquête, cette course est une longue conversation avec un nouvel ami pour qui l’on souhaite se découvrir des affinités solides. »

Patrice de Bellefon, «Les Pyrénées, les 100 plus belles courses et randonnées».

La traversée des quatre pointes à l'Ossau représente pour moi un de ces voyages pyrénéens qui permet de traverser un massif en s’imprégnant profondément de l’ambiance des lieux. Le genre de course relativement longue, bien que peu engagée, que l’on apprécie partager avec des vrais amis.

L'Ossau présente une architecture complexe qui n'est pas toujours facile à appréhender quand on se contente de grimper dans la muraille de Pombie. Cheminer de pointe en pointe est l’occasion de découvrir les pointes et arêtes secondaires, les brèches et les cols, les cirques cachés de ce beau colosse.

Les quatre pointes… Avec Sylvain, on en parlait depuis longtemps. A un moment, nous avions même songé à réaliser cette course en hiver. Finalement, en y réfléchissant un peu plus sérieusement cela ne nous avait pas paru être la meilleure des idées ! Effectivement, il semblait plus raisonnable de parcourir les Quatre pointes en été avant d’aller y bartasser en hiver!

Et voilà!… Les Quatre Pointes en été, c’est fait!… alors maintenant?!... héhé !

Je vois déjà Sylvain me regarder avec les yeux qui brillent! Allez projet!

Bon, enfin… en attendant l’hiver, voici un petit compte rendu de cette jolie course réalisée il y a quelques jours en compagnie de Sylvain et Mathieu.

Tout commence mardi soir, montée sous les étoiles au refuge. Il est tard et tout le monde dort déjà… Nous nous glissons sous le marabout afin de finir la nuit pour les uns ou en attendant l’heure de se lever pour les autres… au choix! Suivant la qualité du sommeil…

Le vent nous berce (ou nous secoue !) toute la nuit. A 4h30, quand le réveil sonne, les rafales sont encore violentes mais les étoiles ne sont pas envolées! ça scintille de partout! Génial!

Petit dèj’ (presque) au lit, suivi d'une petite mise en jambes en remontant la Raillère puis les vires et les terrasses.

Nous trouvons l'attaque sans trop de difficulté mais nous attendons que le jour se lève davantage afin d'y voir un peu plus clair et être ainsi bien sûr de ne pas se paumer avant même d'avoir commencé! (Ce serait bien notre genre!)

Il faut dire qu’en recherchant quelques topos sur internet, je suis « malheureusement » tombée là-dessus :
 

Merci Gaël! Voilà que maintenant, j’ai monstre la trouille de me perdre et… surtout d’être traitée de quiche si j’embarque le sac à pof! …Ok, c’est bon… Il restera à la voiture!
Et si on prend les chaussons au fond du sac ?! On est une quiche aussi ?! ;) 



Bref… La balade s'arête là pour l'instant!

Nous venons buter sous un ressaut raide. Une espèce de cheminée, au fond de laquelle se trouve une double fissure, voilà de quoi se réveiller les bras! C’est parti!!

Les friends sont jetés… Aujourd’hui, les chaussons resteront au fond du sac et les pieds resteront dans les grosses!

 


 
 Le soleil illumine peu à peu les environs pendant que nous nous élevons en direction de la pointe Jean Santé! Après quelques petits ressauts de grimpe et quelques traversées à droite, nous débouchons à la brèche qui sépare la Pointe Jean Santé de la Pointe d'Aragon, le vent nous accueille et nous incite à ne pas trainer… On ne va pas moisir ici, on file en direction du sommet!

Sommet de la Pointe Jean Santé! Et de une!
Pointe d'Aragon
Depuis le sommet de la pointe Jean Santé, la pointe Aragon s'offre à nous, toute tachetée de tâches de lichen jaune, c'est raide et c'est beau!

Nous profitons d’avoir le recul suffisant pour repérer le passage en dièdre, la cheminée, les vires et enfin les cheminées de sortie qui nous conduiront jusqu'au sommet. La petite longueur de V ne se négocie pas si mal en grosses et nous optons pour la cheminée de droite à la sortie!

Petit V en remontant la Pointe d'Aragon...



Yihaaa!

Dans les cheminées de sortie...

Une bonne heure plus tard, nous voici au sommet de la Pointe Aragon ! Et de deux ! Nous découvrons alors notre prochain objectif: Le Grand Pic. Si proche et si loin à la fois...

 

Pointe d'Aragon! Et de deux!!
Comme embarqués dans une drôle de chasse au trésor, nous découvrons la prochaine étape du voyage! Un grand cirque nous séparant du Grand Pic et il nous faudra d'abord suivre l'arête jusqu'à la Brèche d'Aragon puis rejoindre le gendarme tabulaire, en redescendre et remonter au Rein de Pombie pour ensuite suivre la voie normale. 

Grand Pic en vue!


Dans cette folle course poursuite, saurons-nous reconnaître les blocs cyclopéens et dénicher le passage secret de la boîte aux lettres qui ressemble plutôt à une chatière d'ailleurs!?!

Passage secret trouvé! Nous nous offrons un peu de spéléo avant de retrouver le soleil et l'herbe. Direction le Rein de Pombie et le sentier bien tracé de la voie normale. 



Les randonneurs que nous rencontrons doivent bien se demander pourquoi nous trimballons tant de quincaille à nos baudriers sur un simple sentier de randonnée et pourquoi nous faisons des trucs bizarres avec nos doigts lorsque l'on se prend en photo au sommet!

Midi au Grand Pic!... Et de trois!


Grand Pic! Et de trois!
La balade continue mais en descendant cette fois ci!

Mais visiblement descendre et pour nous moins naturel que monter!

Quelques centaines de mètres séparent le sommet du Grand Pic du Col de la Fourche.

Un topo nous incite à nous diriger vers le Sud-Ouest, un second nous indique qu’il faut se diriger vers l’ouest… Finalement après quelques tentatives vite avortées par «ah non, par là, ça fait trop peur! » ou des « Putain ! C’est raide! Moi j’y vais pas par là! » ; nous optons pour filer plein nord avant de rebifurquer vers l’Ouest. L’occasion de jeter un œil à la nord en contrebas! Wahou! C’est quand qu’on y va ?!

Peu à peu, nous retrouvons le « chemin » cairné et nous perdons enfin de la hauteur!

Un petit rappel de trente mètres nous permet de prendre rapidement pied dans le pierrier de la Fourche sans trop nous prendre la tête sur les derniers mètres à désescalader.



Dernière étape du voyage, le Petit Pic se remonte bien vite par un espèce de couloir/cheminée facile.

En début d’aprem, nous voici au sommet du Petit Pic, quatrième et dernière pointe de la journée! Yeaah!

Petite photo souvenir et il ne reste plus qu’a se laisser glisser le long de l’arête de Peyreget… Tantôt à droite, souvent à gauche et nous voilà au Col de Peyreget et enfin retour à la case départ, le refuge à l’heure du goûter! Finalement ce n’est pas si long cette bambée!

Et voilà, encore une bonne journée en montagne!

Ciao l’Ossau! Merci les copains! Après-demain, je reviens! C’était trop bien!

Et de quatre!!!

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