Val.. Val...

Ce ne serait pas mentir que de vous dire que le ski, ce n'est pas vraiment mon truc... 

Mais quand il s'agit de skier pendant trois jours, de traverser un massif, de réaliser plusieurs sommets, avec un bon sac sur le dos, de se taper des énormes journées et d'essayer de suivre deux rigolos habitués des compétitions de ski alpinisme, équipés de matos bien light alors là ça devient intéressant! 
...allez comprendre, je dois être un peu tarée!

Bref, je me suis encore laissée embringuer dans un de ces plans foireux... Du même style que partir faire la traversée des Pyrénées ou le tour de Suisse à vélo, quand on n'a jamais posé ses fesses sur une selle! Ce qui est marrant, c'est qu'il y a toujours un élément commun dans tout ça: Ce bon Francesc, ce Chenel n°3, cet anonyme Sois Franc Chêne Aile ou encore François "vélo" pour les intimes... 

L'autre loustic, c'est Christophe, Docteur Jany. Bien sûr je ne le connais pas, mais après tout, ce sera l'occasion de faire connaissance, non?!
Aie aie aie... Je revois son air interloqué et un poil inquiet la veille du départ:

"Tu as l'habitude de faire du ski de rando??.... 2600 m de dénivelé ça va aller pour toi....... C'est tes chaussures ça?!.... Tu as souvent des ampoules, non?.... ah, bon? tu ne déjeunes pas le matin?...." 

Christophe vit en Cerdagne, François dans le Vallespir. L'idée est simple : partir de chez l'un pour arriver chez l'autre... 
On fixe le départ à Valcebollère (près d'Osséja) et l'arrivée à Valmanya (près de Vinça)... Autrement dit, c'est la traversée "Val. Val."; relier le Puigmal au Canigou! Facile, non?

Une première journée avec 2600 m de dénivelé, des fins de journées à la frontale, des sacs lourds, des grands plats interminables, des crêtes sans fin, des descentes qui ne glissent pas, un soleil de plomb, de beaux sommets, du portage, des cailloux, des bobos aux pieds, de bonnes rigolades, des "azimuts sanglier"... Bref, que du bonheur! 

Dans la série, "je ne pensais pas que c'était possible alors j'y suis allée", me voici donc partie aux trousses de deux machines catalanes pour ce drôle de trip et me voici revenue, avec certes un bon projecteur de 400 watts à chaque pied (ça fait des souvenirs) mais finalement super heureuse de les avoir suivis (enfin... d'avoir réussi à les suivre) dans cette folle aventure!

Petit film par ici: