Début septembre, l'EPAF profitait des derniers jours d'été à Ordesa. Comme d'habitude, le programme était simple : Passer du bon temps !
Je laisse Camillette vous conter tout ça, elle le fait tellement bien !
Petite, j’adorais tout particulièrement les jeux de constructions en tous genres : Lego, Kapla, Mécano…
Mais alors grande, et en falaise, ben… finalement j’aime plus trop ça ! Surtout quand il est l’heure de ranger et de tout démonter… Mais alors, où étions-nous ??
Ordesa : le pays de l’or, celui du lingot qui risque de te rester dans la main à chaque mouvement… Bon ok j’arrête sur ces métaphores, vous l’avez compris, à Ordesa, c’est péteux !!
Mais c’est aussi tellement magnifique ! Je suis toujours aussi étonnée par la beauté des Pyrénées espagnoles. Après avoir passé le tunnel de Bielsa, il y a comme un coup de baguette magique. Les paysages changent, de grandes barres rocheuses se dressent là, imposantes et calmes, devant nos yeux de grimpeurs ébahis…
Quel était le plan ? Tous se retrouver le jeudi soir à Ordesa, bivouaquer, se lever tôt pour choper la navette et vivre 3 jours en ermite dans ces falaises somptueuses. Mais comme tout le monde le sait, la vraie vie ça ne marche jamais comme dans les plans.
La pauvre Tereza, venue des Alpes (oui madame devient alpine… un peu la honte mais on la garde car elle fait de bons gâteaux, et aussi parce qu’on l’aime ! ;-)) loupe son train pour rejoindre Nadia et Lara à LLeida. C’est finalement à 4h du mat’ qu’elles arrivent à Ordesa et s’autorisent une petite nuit jusqu’à 8h !
C’est donc dans la première voie prévue sur ces trois jours que nous nous retrouvons : « Aliga » au Tozal de Mallo. Ainsi nous rencontrons l’ambiance d’Ordesa, alias Légoland ! Sur les premières longueurs, nous adoptons une toute nouvelle esthétique de grimpe : l’escalade sur œufs ! Chaque pas, chaque prise de main et de pied est contrôlé. On se traîne un peu mais nous ne perdons pas notre éternel sourire et surtout ce qui distingue l’EPAF de toutes les autres cordées : nos gloussements !
Il ne manque que celui de Tereza, clouée au sol à cause d’une entorse au genou pas tout à fait guérie. Elle s’autorise tout de même la magnifique rando de la vire aux fleurs. Je ne sais pas si c’est mieux pour son genou, mais vu son amour pour la grimpe, c’est mieux pour elle !
Les embrassades avec Lara et Nadia se font au sommet avec une lumière incroyable, le soleil commence à se coucher et embrase les falaises, on est bien…
Fin de la journée dans la petite cabane qui sert d’abri par temps de pluie. Petit bain plus ou moins complet dans la rivière, retrouvailles avec Tereza, repas et au dodo sans réveil, car demain matin pluie annoncée !
Et ça ne loupe pas, nous nous réveillons tel un matin d’octobre, sous la pluie tombante et le ciel gris. Heureusement, nous sommes à l’abri dans la cabane entassées avec Ihintza, Nadiuska, Tereza et Nadia, sous la tente pour Lara et Anab, dans la grotte pour David.
Ce n’est qu’à 13h que nous prenons le départ, après une matinée petit dej’ et mise au point de tous nos projets, au chaud sous les duvets.
Vers 15h, chaque cordée attaque sa voie. Ihintza, Lara et Anabelle dans le « Pilier du printemps », Nadia et David dans « Cuervos », et Nadisuka et moi dans « Lejos de los gilipollas ».
Nous avons tous le droit à un style de grimpe différent mais petite mention spéciale pour David et Nadia. En effet, notre cher guidos n’a pas trouvé mieux pour occuper la fée du logis de l’équipe, de lui faire faire une voie où avant de grimper, il faut nettoyer !
Un élément nous met toutes et tous d’accord : on s’est caillé toute la journée ! Nous chantions le matin « El viento viene, el viento se va, por la frontera… » (Manu Chao). Oui ok, le vent est venu, il a soufflé, nous a frigorifiés, mais il n’est jamais parti !
Le trio des jardineuses arrive en premier au sommet. Après une petite pose photo et papote avec Nadiuska et moi à travers les gorges, elles décident de descendre pour arriver en bas avant la nuit et commencer à faire à manger. « QUE GUAY » !!.
Avec Nadiuska, nous retrouvons Nadia et David au sommet à la tombée de la nuit. Ouf ! La descente se fait dans le blizzard : le vent se déchaiîne et la NEIGE nous pique le visage. Heureusement qu’oncle Dav connait le chemin de descente comme sa poche, nous dévalons la pente en courant pour enfin retrouver les copines à la cabane. Nous prenons tout de même le temps de papoter et de tomber d’accord sur un fait : Christian (Ravier) a la fâcheuse tendance à côter les voies comme papa et tonton, c’est-à-dire un peu dur !!
En arrivant à la cabane, celle-ci est déjà squattée par des… comment dire... Gilipollas ? C’était bien ça ? Eh oui, nous avons grimpé loin d’eux mais malheureusement nous les avons retrouvés le soir… Je m’explique : un petit trio de randonneurs qui avait décidé de faire de la cabane la leur et ne pas nous laisser un peu de place pour nous abriter et faire à manger. Heureusement, la diplomatie de Nadiuska nous a sauvés ! Ils ne se sont pas poussés pour autant mais nous avons pu nous faire un petit trou pour nous abriter !
Dimanche matin, réveil sous une pluie battante, qui cette fois ci ne va faire qu’empirer. C’est mort pour la grimpe aujourd’hui… Nous passons tout de même pas mal de temps dans la cabane à déjeuner, papoter et se faire un petit nid chaud pour enfin redescendre dans la vallée.
Dernier repas tous ensemble et c’est l’heure des embrassades mais cette fois-ci sans tristesse, on se retrouve dans 1 mois pour le festival Escal’nature dans les gorges de la Jonte, organisé par Nadiuska. Un petit week end d’initiation à la grimpe en falaise, grandes voies, terrain d’aventure… avec soirée conviviale en perspective.
Camille
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