vendredi 7 juin 2019

Voie Lesueur : Des sudistes en face Nord des Drus...


En mars dernier, une brochette d’héraultais hésitait entre une hivernale au Caroux, un bivouac à l’Hortus ou encore de l’escalade en face Nord du Pic St Loup. 
Aymeric ayant peur d’avoir froid aux pieds, Max ayant peur d'avoir le vertige et moi ayant tout simplement peur… d’avoir peur ; nous peinions à nous décider. 




Finalement n’arrivant pas à faire un choix entre ces trois options, manquant d'un peu de temps pour traverser la moitié de la France afin de rejoindre notre Languedoc natal et jonglant entre deux journées de boulot dans le Massif du Mt Blanc et un stage à l’ENSA, nous avons malheureusement dû nous résoudre à trouver une alternative, à choisir un plan D.

Ce plan D, on le doit justement à une de ces journées qui consistent à se laisser glisser de l’Aiguille du Midi à Chamonix le long de la Vallée Blanche. Chaussé de skis, suivi par un groupe de badauds, nous prenons bien soin de ne pas tomber dans les trous de toutes tailles qui parsèment le parcours. Les semelles des skis préférant la neige aux cailloux, nous stoppons la promenade au Montenvers, drôle de gare suspendue au dessus de la Mer de Glace et véritable balcon panoramique pour admirer le massif.  

« - Et ça ? C’est quoi ? » dixit un des badauds en indiquant du doigt l’énorme tour de granit qui nous domine…
« - Mais quelle bonne idée ! C’est le plan D ! »
« - Le plan D ?!?!? » dit-il en me regardant pour la énième fois de la journée comme si j’étais une extra-terrestre.
« - Oui D… comme Drus ! »

Voilà comment les trois sudistes, que nous sommes, se sont retrouvés à aller se cailler, deux jours durant, dans ce grand frigo qu’est la face Nord des Drus. 



Grimper sur les traces des frères Lesueur, c’est suivre un itinéraire logique mais ambitieux, qui au milieu de cette immense muraille, suit de rares lignes de faiblesse. Bien qu’étant une voie rocheuse, la "Lesueur" se prête incroyablement bien à la grimpe hivernale. Peu de neige, pas de glace mais des fissures qui semblent faites pour que les lames des piolets viennent s’y coincer.








De la grimpe athlétique, de bons onglets, un bivouac assez inconfortable et une descente plutôt austère seront au programme de ces deux jours. 


 Retour en images sur une grande et belle balade verticale…


 












A voir nos bouilles fatiguées au réveil après deux jours à "bartasser" en face Nord, il n'y a pas de doute, nous ne sommes pas des sudistes pour rien… Le caillou, on l'aime chaud : la prochaine fois, on va grimper à Claret !

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