samedi 9 septembre 2023

Sydney, ici Sydney !...Escal'A2roues#117






Sydney... ici, Sydney, température extérieure 5 °C, 72% de taux d'humidité de l'air, 18h heure locale.

En quelques instants, nous faisons simultanément un bon dans l'hémisphère Sud, en Océanie et en hiver.

À peine débarqués, nous enfilons nos doudounes, nos chaussettes et même nos gore tex ! Remontage des vélos à la hâte dans le hall de l'aéroport, il fait déjà très sombre lorsque nous mettons le nez dehors.

Désormais, nous avons 8h d'avance sur vous, les Européens : nos nuits sont vos journées et notre hiver est votre été.


Sydney représente notre 15ème capitale visitée à deux roues. Contrairement au reste du pays que nous découvrirons ensuite, la circulation à vélo est assez agréable. On change une nouvelle fois notre rétroviseur de côté du guidon et on s'obstine à bien tenir notre gauche. Les cyclistes sont relativement nombreux, on roule sur les trottoirs ou sur de petites bandes aménagées en bord de rue. Pour accéder ou quitter la ville, il y a même de vraies pistes cyclables en bordure des grosses voies rapides. C'est grandement appréciable, cela permet même de se déplacer de nuit. Ici il fait nuit noire (et froid) à 17h. Dur dur pour la vie de campeurs !

Nous voici au pays des kangourous, des gens gigantesques, des oiseaux multicolores et du ballon ovale.

Grâce aux stades de rugby présents en plein centre- ville, la vie de bivouaqueurs urbains en pleine capitale est facilitée ! À un détail près : si l'herbe est si verte, c'est en partie parce qu'elle est arrosée chaque nuit par des asperseurs automatiques. Comprenez par -là que les clochards dormant sur cette herbe bien grasse prennent par la même occasion une douche froide et nocturne !

Le contraste est grand pour les voyageurs en provenance de l'extrémité orientale de l'Asie. Sydney est un vrai melting pot de visages. Quel plaisir d'observer tant de traits différents, de couleurs de peau variées et de styles vestimentaires multiculturels. Ici tout est plus grand et plus gros.

Les gens mesurent parfois pas loin de 2m et ils sont quelquefois très très gros, les paquets de chips et de m&ms sont énormes et les voitures ont presque toutes quatre grosses roues motrices et des plaques de désensablage sur le toit.


1 mètre de réglisse
2 kg de yaourt !

Autant dire que pour nous le changement est grand, puisque depuis plus de 3 mois, nous ne croisions que de petites personnes très sveltes, à la peau claire et aux yeux bridés et ne mangeant que des demi portions !

Désormais, nous nous fondons dans la masse et sommes noyés dans cette grande foule. Si bien qu'on a beau être deux touristes à vélo avec tout un tas de bagages colorés, les gens ne semblent pas prêter attention à nous et nous ne discutons avec personne. C'est presque une première.

Nous profitons de ces quelques jours citadins pour nous abreuver d'un peu de culture.


Malheureusement, ici, les prix aussi sont plus gros qu'ailleurs et nous buttons souvent devant le guichet d'entrée des musées à la vue des tarifs. Nous parvenons toutefois à entrer gratuitement dans quelques- uns et à profiter de très belles expositions en parvenant tant bien que mal (et plutôt mal que bien) à faire garder nos bagages. La vie était si simple dans ces pays où l'on pouvait laisser sans crainte nos vélos chargés garés, sans surveillance...




Ainsi nous découvrons tour à tour, l'art Aborigène, les animaux endémiques morts et empaillés (vu que le zoo pour les voir vivants est trop cher !) et de magnifiques photos à couper le souffle de parures corporelles Papoues.


Ces quelques jours en ville, nous permettent de comprendre qu'il va falloir aussi placer le curseur du mode "clochard", (pourtant déjà activé depuis des mois !) un peu plus haut si on veut pouvoir poursuivre encore l'aventure. Ça tombe bien, ici il est relativement facile et assez répandu d'aller glaner de la nourriture presque périmée dans les poubelles des supermarchés.

Ainsi, nous sauverons à de multiples reprises quelques kilos de pains délicieux des ordures! 


Il est temps, à présent, de reprendre le chemin des montagnes et celles qu'on vise sont paraît-il bleues. Depuis Sydney, atteindre les Blues Mountains demande quelques tours de pédales bien appuyés : on passe en une grosse centaine de kilomètres de l'altitude 0 à 1000.

Quand l'inclinaison de la pente s'accentue, que la route devient étroite, que la nuit tombe et que les pilotes Australiens ne coopèrent pas vraiment, cela donne l'opportunité de s'offrir notre tout premier bivouac dans le "bush".


Au réveil, on découvre émerveillés notre première grande forêt d'eucalyptus, des oiseaux de toutes les couleurs et des vétettistes qui jumpent d'énormes bosses juste au- dessus de notre toile de tente !Une halte pour demander de l'eau nous conduit à la première maison où quelqu'un bricole dans le garage.

...Voyons si les Australiens sont sympas avec les voyageurs à deux roues ?

C'est ainsi que nous faisons enfin notre toute première rencontre. En deux secondes, nous trois et nos accents sont démasqués : Alain est français !

Discussions matinales, bouteilles d'eau remplies, batteries rechargées, cafés et petits gâteaux... Quel bel accueil !

Le hasard fait qu'Alain et sa famille s'envolent pour des vacances en France dans quelques semaines à peine. Nous en profitons donc pour alourdir leurs bagages en nous délestant des rares choses encore superflues qui restent dans nos sacoches ! Merci Alain !


Nos vélos légèrement allégés et nos coeurs enrichis de cette nouvelle rencontre, nous reprenons la route qui grimpe vers les Blueys avec l'intime conviction qu'une fois encore les bonnes ondes sont avec nous.

Et c'est peu de le dire quand on connaîtra toutes les bonnes surprises que nous offrira notre séjour dans les Blue Mountains !

... la suite au prochain épisode !

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