samedi 9 septembre 2023

Vélo vole !...Escal'A2roues#116






L'avion en vélo, le vélo en avionFrontières fermées, visas compliqués, mers ou océans à traverser et parfois une envie trop forte d'aller voir un peu plus loin ce qui s'y passe... "Vélo va vélo voleLa voie va où vélo vaVélo vire vélo volteOù va la vie vélo va..." ... Vous connaissez cette chanson ?Pour nous, c'est à chaque fois ou presque le même refrain :

Rechercher des billets d'avion incluant des bagages en soute (chose de plus en plus rare), pister les vols avec escales, opérés par une seule et même compagnie et sans transfert dit "autonome" (chose de plus en plus fréquente), acheter les billets les moins chers mais avec des horaires à la noix ou des durées interminables.


Rechercher ensuite un "bikeshop" (parfois en faire 5 ou 6) pour trouver deux grands cartons. Acheter des rouleaux de scotch puis sortir la caisse à outils et démonter guidons, pédales, selles, roues, porte-bagages et gardes boue avant... et parfois même roues, porte-bagages et gardes boue arrière.






Puis par une formidable partie de Tetris, faire ensuite rentrer tout ça dans ces grands cartons qui paraissent alors subitement beaucoup plus petits. La suite consiste à combler chaque espace libre par les duvets, la tente, le réchaud, la gamelle, les sacoches vides, des vêtements, la trousse de réparation...etc... quand il y en a plus, il y en a encore !

L'idée étant de ne pas excéder 23 kg alors que les vélos en pèsent déjà 18 !


La mission suivante consiste à trouver un moyen de se rendre à l'aéroport encombrés de ces très volumineux bagages. Grands taxis, bus, trains, métros, tram et même parfois bateaux... Pour le dernier vol en date, en Corée du Sud, tous ces moyens de transports étant trop onéreux, c'est à vélo que nous avons rejoint l'aéroport. Évidement, je vous laisse imaginer la scène : deux cyclistes roulant sur une autoroute avec des grands cartons pliés en 6 sur leur porte-bagage.

C'était pas "easy easy" mais pas si compliqué que ça tout compte fait...


Atelier démontage dans le terminal, lavage à grandes eaux et à la brosse à dent de tout ce qui pourrait présenter des traces de terre afin d'éviter d'affoler les douaniers à l'arrivée et de payer une décontamination lors de notre entrée en Océanie.C'est ainsi que nous quittons l'Asie : on peut, je crois, le dire sur ce plan là, certainement bien plus dégourdis qu'il y a 14 mois en y entrant.





Bref, tous les moyens sont bons pour tenter d'arriver en temps et en heure au guichet d'enregistrement. Là, nous découvrons, à chaque fois ou presque, amusés mais aussi un peu inquiets, la tête surprise de l'hôtesse de l'air clouée au sol afin d'assumer cette lourde tâche qu'est d'annoncer aux gentils voyageurs que leur valise est vraiment trop lourde, trop grosse et trop en carton.La tâche suivante est encore plus cruelle puisqu'il faut parfois leur annoncer que ce coup-ci, il s'agit de payer 15€ par kg pour l'excédent de poids.35 kg x 15 €... je vous laisse calculer et imaginer nos têtes !

C'est souvent plus que le prix du billet !Heureusement les surprises sont chaque fois différentes même si elles sont plus souvent mauvaises que bonnes. Mais globalement, on peut dire que même si c'est, à chaque fois, un peu crispant de ressortir sa carte bancaire et qu'il faut parfois négocier sévère, on finit à peu près toujours par tomber sur un commun accord dès lors qu'on déballe tout notre bazar en mode vide-grenier au beau milieu de la file d'attente de voyageurs qui sentent bons et ont de jolies petites valises à roulettes.


Une fois cette épreuve majeure surmontée, il ne reste plus qu'à se présenter au contrôle de sécurité où l'on se retrouve à devoir expliquer que ligoter le pilote avec tous ces rouleaux de scotch n'est pas vraiment dans nos plans et que la bouteille rouge qui sent l'essence est en fait notre gourde dans laquelle on boit chaque jour. Vous trouvez ça louche ? Nous pas... Enfin après avoir fait le tour de toutes les boutiques du terminal pour écouler nos derniers pesos locaux et se rendre compte à chaque fois qu'avec 20 centimes, on ne peut rien s'offrir du tout, il ne reste plus qu'à patienter gentiment en croisant les doigts pour ne pas qu'on nous appelle au haut parleur pour on ne sait quoi d'illégal aperçu au scanner dans nos cartons à vélo.



Enfin installés à bord, il ne reste plus qu'à s'asseoir tranquillement sur autre chose qu'une selle de vélo et attendre impatients l'heure du repas ; sans oublier évidemment de pirater tout ce qui peut l'être au passage : lingettes pour les mains, oreillers, couvertures, couverts, stylos ou écouteurs...


Regarder par le hublot, les nuages défiler en écoutant de la jolie musique... "Vélo va vélo voleLa voie va où vélo vaVélo vire vélo volteOù va la vie vélo va..."


































28
août






















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire