dimanche 6 avril 2025

Un vendredi matin dans le journal...

Comme un vendredi soir à la maison !


Vendredi 4 avril, c'était projection et causerie à Béziers !!
... Parce qu'un jour, c'est le grand retour !
À force de pédaler dans la même direction et la terre étant belle et bien ronde, ce qui devait arriver, arriva : nous nous sommes retrouvés à notre exact point de départ 842 jours plus tard.
La boucle était bouclée... au moins pour ce coup ci !!!
Entre temps nous avons vu des centaines de fois le soleil se coucher sur des paysages différents, fait des rencontres incroyables, grimpé sur des cailloux de toutes sortes, goûté à des saveurs du monde entier, vécu des histoires improbables et parcouru quelques milliers de kilomètres sur nos petits vélos.
Escal'A2roues, c'est un carnet de voyage illustré de ce périple, c'est un film fabriqué en chemin avec les moyens du bord mais réalisé avec amour pour partager avec vous un bout de cette aventure !
Merci au Club Alpin Béziers Caroux pour l'accueil, merci à toutes et tous d'être venu.e.s !!



On parle voyage dans La Montagne & Alpinisme !

On parle voyage au long cours, déplacement à vélo, grimpe sur des parois du monde entier, dessin et carnet de voyage, sobriété, inconfort, rencontres et émerveillement et aussi relation entre voyageur dans le tout dernier numéro de La Montagne et Alpinisme.

Merci Ferdinand pour cette chouette interview et merci à la FFCAM pour l'intérêt porté à ce périple et à cette sacrée tranche de vie !

A la découverte de l'Esterel...

Mer & rocher rouge, Mimosa en fleur & chêne liège, drôles de dames & reporter photo, Dragon qui dort & souris qui dansent !









Sur les traces de Gaston...

Une nouvelle journée dans les pas d'un autre illustre spécimen endémique des Calanques...

Avec celui-ci, il est quasi certain qu'on ne serait pas fendu la poire. Pull jacquard et chaussettes hautes, ton lyrique quelque peu agaçant, look ringard mais toutefois classe à une certaine époque : j'ai nommé le seul marseillais qui ne souriait jamais ou presque, Gaston Rébuffat !
Vous l'aurez compris, autant j'aurais rêvé de me marier avec Livanos autant Rébuffat ne m'a jamais fait tellement rêver et pourtant... Gaston, quel personnage !
Et cette voie, quel bel hommage !


"Sur les traces de Gaston" est un itinéraire aussi audacieux qu'astucieux qui par un système de lignes de faiblesse qui s'enchaînent les unes à la suite des autres, tournicotte en s'enroulant en colimaçon autour de l'aiguille de l'Essaidon.Traversées au ras du ras de l'eau, rocher léché par des vagues coquines et embruns maritimes sur le coin de la figure : voilà qu'au sixième relais, on n'a encore pas commencé à s'élever vers le haut et que nos chaussons et le bas de nos pantalons sont tout imbibés d'eau salée !




Et puis quand l'aventure continue mais en direction du ciel ce coup-ci, l'histoire se raidit et le rocher se sculpte. Des tours et des détours autour de cette aiguille comme pour que le plaisir et l'aventure dure encore et encore... Quelles merveilles ces longueurs !




Sûr que ce bon Gaston aurait trouvé tout un tas de superlatifs pour qualifier cet itinéraire, on se contentera (et c'est déjà beaucoup) de déclarer que c'est sûrement "la plus belle voie du monde des Calanques" !


Le bonjour au Grec !

Comment pouvais-je venir faire un tour dans les Calanques de Marseille sans aller passer le bonjour au grec ?!


C'est déjà la troisième fois que je viens visiter cette impressionnante paroi de la Concave.

Chaque fois, c'est la même chose, une fois le socle de la Candelle passée quand la paroi apparaît, je suis impressionnée par tant de raideur, chaque fois j'imagine ce bon Georges et ses "copains d'abord" dans le passage scabreux de l'Oeil de verre, les sacs à dos lestés d'une tonne de pitons (99 kg n'aurait sans doute pas suffit !), chaque fois je suis admirative de tant d'audace et chaque fois je viens profiter ici autant d'une virée verticale que d'une balade dans l'histoire.



La Concave, cette paroi qui déjà verticale se redresse encore pour un voyage au delà de cette dernière... je mourrais d'envie de la faire découvrir à mes compagnons du jour.
Je savais que Patricia, Bonnie et Jean-Louis seraient autant réceptifs au génie de l'ouvreur et du grimpeur qu'à l'humour de l'écrivain.
J'ai donc enfilé mon baudrier de varappeuse, coiffé ma casquette de guide touristique et historique et nous nous sommes mis en marche. Sentier de cailloux blancs, soleil de printemps, pins et chenilles en procession, jonquilles sauvages et mer calme à l'horizon.
La longue approche me laissant le temps de me remémorer quelques pépites et pirouettes linguistiques du grec, arrivés au pied de l'immense devers, j'étais fin prête !
Quelle drôle d'idée que d'aller se frotter à une paroi si peu accueillante : des toits par dessus la tête et une grande flaque d'ombre alors que le soleil brille partout ailleurs.



J'ai alors enfilé ma chemise et je me suis imaginée traverser cette immense paroi sans en casser un seul carreau, des pitons qui bringuebalent à la ceinture, le marteau en bandoulière et l'humour dans le sac à pof.



Une réplique de l'auteur bien placée à chaque relais et nous voici traversant à moindre frais ce mur immense en suivant cette ligne de faiblesse à la frontière entre rocher blanc et marron.
Et voici même qu'à force de patiner, de palabrer et de rigoler, le soleil a même fini par nous rattraper rendant la fin du voyage moins austère. Empilant longueur en traversée sur longueur en traversée, nous voici bientôt rendus à l'extrême gauche et au sommet de la paroi !





Il ne restait alors plus qu'à apprécier l'instant : jolies lumières, belles histoires, chouettes moments partagés et une Livanos de plus au compteur !

Hola la mer !

Entre Alpes et Pyrénées...

Au volant, encore toute emmitouflée dans ma plus grosse doudoune, j'ai distingué du bleu, du blanc et quelques rayons chauds au travers de mon pare-brise rendu opaque par un trop plein de sel.
J'ai levé le pied et puis, j'ai reconnu la mer, j'ai aperçu du caillou clair et j'ai senti le soleil briller...
Alors j'ai ralenti encore, j'ai bifurqué et je suis allée voir ça d'un peu plus près.
Comme un papillon de nuit attiré par la lumière, tel un animal sortant d'hibernation attiré par la chaleur de l'air, comme une jonquille ayant senti le printemps, je me suis rapprochée encore un peu.
Une fois de plus, je changeai subitement de monde autour d'une seule même planète, au sein d'un seul et même pays et au beau milieu d'une même saison.

Magie !

Qui aime bien, chéri bien...

 Qui aime bien, chéri bien...

Quelques traits et quelques couleurs sur du papier pour célébrer l'amitié, une jolie voie, des parois de rêve et un chouette souvenir !





Trésors divers, poèmes d'hiver...