Comment pouvais-je venir faire un tour dans les Calanques de Marseille sans aller passer le bonjour au grec ?!
Chaque fois, c'est la même chose, une fois le socle de la Candelle passée quand la paroi apparaît, je suis impressionnée par tant de raideur, chaque fois j'imagine ce bon Georges et ses "copains d'abord" dans le passage scabreux de l'Oeil de verre, les sacs à dos lestés d'une tonne de pitons (99 kg n'aurait sans doute pas suffit !), chaque fois je suis admirative de tant d'audace et chaque fois je viens profiter ici autant d'une virée verticale que d'une balade dans l'histoire.
La Concave, cette paroi qui déjà verticale se redresse encore pour un voyage au delà de cette dernière... je mourrais d'envie de la faire découvrir à mes compagnons du jour.
Je savais que Patricia, Bonnie et Jean-Louis seraient autant réceptifs au génie de l'ouvreur et du grimpeur qu'à l'humour de l'écrivain.
J'ai donc enfilé mon baudrier de varappeuse, coiffé ma casquette de guide touristique et historique et nous nous sommes mis en marche. Sentier de cailloux blancs, soleil de printemps, pins et chenilles en procession, jonquilles sauvages et mer calme à l'horizon.
La longue approche me laissant le temps de me remémorer quelques pépites et pirouettes linguistiques du grec, arrivés au pied de l'immense devers, j'étais fin prête !
Quelle drôle d'idée que d'aller se frotter à une paroi si peu accueillante : des toits par dessus la tête et une grande flaque d'ombre alors que le soleil brille partout ailleurs.
Et voici même qu'à force de patiner, de palabrer et de rigoler, le soleil a même fini par nous rattraper rendant la fin du voyage moins austère. Empilant longueur en traversée sur longueur en traversée, nous voici bientôt rendus à l'extrême gauche et au sommet de la paroi !
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