lundi 7 juillet 2025

Reflex-ions #4


[...] Après quelques heures de plus ou moins dur labeur, lorsqu'on lève le nez du guidon, on s'aperçoit, étonné d'être surpris, que le sommet de la paroi semble, à présent, un peu moins inaccessible.
Il reste bien ce gros toit à contourner et ce départ expo du dernier relais à négocier mais après tout... On n'est pas si mal ici, profitons encore un peu !
Et puis, c'est tout pile, quand on commence à trouver le temps un peu long, quand les pieds commencent à se sentir un peu à l'étroit dans des chaussons toujours trop ajustés et quand on commence à avoir davantage mal à la tête qu'aux bras, qu'on gravit avec brio et avec plus ou moins d'élégance le dernier pas de la dernière longueur de la voie. Nous voici à nouveau sur un terrain horizontal. On change de monde illico.
Le casque de travers, les mains parfois un peu écorchées, une tonne d'idées farfelues qui ont traversé votre d'esprit ces dernières heures (mais rien de rien au sujet de la vie "normale") et le sourire jusqu'aux oreilles.
Les derniers rayons de soleil s'apprêtent désormais à venir lécher le haut des parois, embellissant de leurs jolies lumières encore davantage le tableau.
Affalée dans des cailloux qui piquent les fesses et coincée contre un bartas (qui pique tout autant !), il ne reste plus qu'à avaler la corde et faire venir une énième fois son compagnon de cordée jusqu'ici. Une occasion rêvée pour disposer de quelques minutes supplémentaires pour divaguer encore un peu... [...]

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