En avril ne te découvre pas d'un fil !

      C'est vrai que ce lundi soir après avoir passé la journée à batailler dans des voies de dry du coté du glacier d'Argentière, j'étais arrivée chez Bastien en mode "je suis un peu fatiguée, demain il fait moche ça tombe bien, je me repose!"...

"Oui, oui et ben on fera un truc tranquille.." me répond ce sacré Bast.

Mardi matin, la météo a vu juste, il ne fait pas terrible, on prend la route vers Grenoble pour rejoindre Lucas, cette magnifique journée sera l'occasion de faire connaissance!

Les gars sont chauds pour "Van Halen", une petite voie de mixte de 250 m en Belledonne, qui traîne sur camp to camp (leur bible!) : 

http://www.camptocamp.org/routes/257085/fr/grand-van-van-halen

La voie se trouve sur une antécime du Grand Van, juste derrière la croix de Chamrousse...

L'approche n'est pas trop longue, les difficultés modérées (en tout cas c'est moins pire qu'hier!!!) et en plus je découvre un nouveau coin, je suis donc plutôt contente!

C'était me réjouir trop vite...

Bastien dans L1

 

Dans la deuxième longueur

Dès la deuxième longueur, on prend un aller simple pour la Patagonie, c'est la tempête, on se prend des tonnes de neige dessus, des sprindrifts sans interruption sur toute la longueur (en plus ça grimpe M5 en mode avalanche)... On se fait complètement plâtrer, la neige s'entasse sur le masque, on n'y voit plus rien, par moment le souffle des coulées nous fait inhaler de la neige... drôle d'expérience...

Lucas dans la deuxième longueur

ben là c'est moi, pourquoi??!

...sous les sprindrifts

 Finalement ça se calme et on décide de continuer jusqu'au sommet...

Ceci dit, en meilleures conditions cette voie doit être assez jolie! Le caillou est bon et bien compact, on y trouve peu d'ancrage et c'est pas si facile à protéger...
Vu qu'une galère n'arrive jamais seule, arrivés au sommet, on suit scrupuleusement le topo qui dit de faire un rappel sur un relais à l'extrémité sud du sommet... mauvaise idée...coincement de corde garanti (si si, on a testé!!)

A savoir, il vaut mieux suivre l'arrête vers le NE et descendre pour rejoindre le col puis le couloir de descente...

Et comme on dit, "jamais deux sans trois", après en avoir pris plein la tronche, coincé la corde, on déclenche une grosse plaque en haut du couloir ce qui purge littéralement ce dernier sur toute sa longueur...
Ouffff !

 

 

Pour la suite, tout va bien, on retrouve nos skis laissés en bas, on rechausse, une petite remontée puis une redescente et on arrive à la voiture juste avant la nuit mais un peu déglingués quand même...

Enfin voilà, pour une journée de repos, c'était une bonne journée de repos !!