mardi 5 mars 2019

En Coulisse, ça s'agite ! #Viento de locura (1)

Viento de locura en Patagonia, une pièce en 5 actes…
 
 
En coulisse, ça s’agite…

Décembre 2018 : Un doux bruit de papier, celui de pages qu’on tourne. Des images toutes plus belles les unes que les autres défilent. Des aiguilles de granit orangé surmontées de givre immaculé semblent vouloir percer le ciel. D’élégantes et ambitieuses lignes s’y dessinent.



Quelques noms nous sont déjà familiers… Hielo Continental, Fitz Roy, Lago Electrico, Paso del viento, Laguna Torre, Niponino, Cerro Piergiorgio…
Sur les écrans se superposent cartes, graphiques météo aux isobares serrés les uns contre les autres comme des sardines dans une boîte trop petite.
 

Les trois coups se font entendre : effervescence dans la loge des artistes…
Le rythme s’accélère.

Des cliquetis de bouts de ferraille qui s’entrechoquent, des cordes qu’on plie, des sacs qui remplissent leurs ventres et des fermetures éclairs qui peinent à se zipper…
La répétition générale est cette fois terminée. L’heure de la grande première approche.
Le trac grimpe alors d’un cran comme si lui aussi cherchait à atteindre ces fabuleux sommets !


 
Peur du trou de mémoire, peur d’oublier son texte et son sac à pof. Peur du malaise sur les planches, peur du mal des rimayes. Peur de s’emmêler les pieds dans le rideau, les pointes des crampons. Peur de ne pas être à la hauteur du public et de ces montagnes incroyables… Peur des sifflets du public et du rugissement du vent… Peur du fou rire ou de la crise de nerfs !
 

 
Hé ! Les filles… On ne va quand même pas se laisser impressionner… Faire notre cinéma aux quatre coins du monde sur des scènes verticales, nous, on aime plutôt ça ! Cette petite activité a déjà eu l’avantage de nous avoir conduites dans les plus beaux théâtres à ciel ouvert de la planète.
 
 
Ce coup-ci, la troupe compte trois pépettes déguisées en andinistes. Encore une fois, allez savoir pourquoi, ce sont des rôles de « grimpeuses/alpinistes, pas très fortes mais rigolotes » dont nous avons hérité… 
 

Dernier passage chez la coiffeuse : il paraît que le vent patagon décoiffe !

Ultime coup de poudre blanche sur les joues les mains par la maquilleuse. La costumière s’affaire : « Impossible de me décider… Doudoune bleue ou doudoune verte ?!? ».
 

L’accessoiriste court partout et semble perdre le nord : « J’ai oublié mon piolet ! » ; « Et moi, je ne trouve plus ma gourde ? » ; « Qui a vu le camalot n°4 ?!? »

En scène !
 

Lorsque le rideau se lève et que la lumière inonde la scène, le décor se dévoile. De toutes parts, apparaissent des aiguilles dorées couronnées de généreuses meringues, de grosses tranches de glaciers saupoudrés de brisures de spéculos et quelques lacs menthe à l’eau. Plus classe qu’on l’avait imaginé. On manque de tomber en syncope toutes les trois en même temps tellement c’est beau !

 
Voilà qui commence bien… Good job le scénographe !
 
A suivre...

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