mercredi 21 août 2024

"Fech-fech" & toilette à la française...!Escal'A2roues#198





Nous avons l'honneur de vous anoncer dans cet article que la palme d'or du "fech-fech" est attribuée... aux pistes brésiliennes avec une mention spéciale pour celles qui traversent la région du Minas Gerais !

Le "fech-fech", c'est cette poussière extrêmement fine et extrêmement volatile, qui se glisse partout, qui colore végétation et peaux et dans laquelle on patine comme dans de la neige !Nous nous sommes offert une belle mission en évoluant durant 5 jours dans ce décor torride, coloré et poussiéreux ! Autant dire qu'on s'endormait chaque soir dans la tente, salés comme des morues, collants comme des pots de miel et sales comme des petits cochons !



Ces jours-là, nous avons donc élaboré un tout nouveau concept pas du tout approuvé : "Le bain quotidien"

Alors  nous en avons plein les pattes de ces pistes défoncées, de ce fameux fech-fech qui nous couvre de la tête aux pieds, de ce soleil qui nous fait dégouliner, de pousser nos vélos et parfois même de devoir s'y mettre à deux dans ces montées beaucoup trop raides...


... Après bon nombre de mauvaises nuits, tout pégueux sur nos tapis de sol toujours plus mous et une tente remplie de milliers de minuscules tiques (si si ), souvent sur un talus ou dans un fossé à un mètre du chemin (car ici absolument tout l'espace est clôturé) ; tout cela agrémenté d'un réveil nocturne des flics ou d'un réveil matinal du proprio...

Nous avons décidé plusieurs jours de suite de nous offrir une petite pause, à la mi-journée, au bord de l'eau.

Je vous passe les détails du pic nique parce que ce n'est pas folichon. Dans cette cambrousse les épiceries sont toutes vides !

Bon... parfois il est déjà 15 h passés quand on trouve le spot idyllique ! Sachant qu'à 17 h 30, il fait nuit noire et qu'à 18 h 30, on dort presque déjà !


Bref... c'est pas commun pour nous mais en se retrouvant tout marron de terre devant des flaques d'eau froide, on a eu une idée : se laver ! Nous nous sommes dit qu'exceptionnellement, ce serait peut-être chouette de se rincer. C'est ce que nous avons fait plusieurs jours de suite, en remettant évidemment nos vêtements dégueulasses une demie seconde après. Puis nous reprenions ensuite nos vélos et notre route.

Et chaque fois, ce fut la même chose, deux minutes plus tard, nous étions à nouveau dans le même état : couverts de poussière des pieds à la tête et de la tête aux pieds ! Il aura fallu attendre une dizaine de jours pour rencontrer la première vraie douche et quitter ces pistes ultra poussiéreuses puis plus d'un mois de plus pour notre prochaine vraie lessive ! Je crois que je me suis rarement sentie aussi sale... pourtant on peut dire que depuis le temps on a souvent poussé le bouchon un peu loin en terme d'hygiène !



Ce qui est drôle, c'est qu'ici au Brésil, allez savoir pourquoi... les français (et pas seulement les cyclistes !!) ont depuis des siècles, la fameuse et tenace réputation d'être des gens sales qui ne se lavent jamais ! On est mal barré pour faire mentir ce préjugé...

Vu dans un appartement à Rio !

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