samedi 21 septembre 2024

Et au milieu coulait une (très grande) rivière......!Escal'A2roues#205





Rendez-vous en terre inconnue...Et puis, un jour tout devint plus luxuriant, les feuilles des arbres devinrent grandes comme des parasols, les oiseaux se couvrirent de plumes multicolores, le bateau devint l'unique moyen de déplacement et les fleuves devinrent marrons et larges comme des océans.Nous étions rendus aux grandes portes de cette immensissime région qui répond à ce nom aussi exotique que mystérieux : Amazonie.

Un monde nouveau s'offrait à nous.


Belém, une ville en Amazonie...Nous pénétrons dans ce territoire mythique par une de ces villes du bout du monde nommée Belém.Belém est une ville bruyante, animée, authentique, chaude, sale et attachante. Les visages parlent d'eux même, on y bosse à la fois dur et on y vit en musique et à son rythme.

On y croise des gens du "continent" et puis ceux de la forêt venus, jusque ici, après de longues heures de bateau. Centre névralgique, c'est ici qu'on vient faire ses réserves de nourriture pour plusieurs semaines lorsque l'on vit loin de toute agglomération, que l'on vient faire ses achats lorsque l'on vit dans un endroit isolé sur le fleuve.



C'est ici que l'on vient vendre le poisson fraîchement pêché en rivière ou dans l'océan, qu'on débarque l'une des principales richesses des palmiers amazoniens, l'Açai.




Belém, ce sont des rues étroites et des façades qui arboraient un style coloré et élégant par le passé et qui aujourd'hui présentent un style défraichi quasiment délabrées mais néanmoins charmantes. Quelques herbes folles sortant des fenêtres apportent encore un supplément au tableau.Belém, ce sont des places animées, des halles sombres et de grands marchés bruyants. Ici ça vit !






Au marché Ver o peso (littéralement "regarder le poids"), on y trouve des montagnes de fruits colorés, des noix de toutes formes, des crevettes fraîchement pêchées et des poissons desséchés. On y mange des pastels et on y boit du jus de cane à sucre dans un vacarme fou.




Belém, c'est un port rustique où de vieux bateaux en bois se retrouvent échoués tout de travers à marée basse. Ça sent le poisson pourri qui gît au sol et qu'un nombre incalculable de grands vautours noirs se disputent pendant que des pêcheurs se reposent, quelques heures, à l'ombre de bâches dans leurs hamacs sur le pont de leusr embarcations.




Un peu plus loin, sur les quais, on décharge de grands paniers en osier remplis de ces baies violettes typiques. Des milliers de tonnes d'açai arrivant tout droit de la forêt amazonienne qui vont régaler Brésiliens et Brésiliennes dans le pays tout entier.

À proximité, les quartiers populaires sont composés de maisons en bois sur pilotis, faites de bric et de broc, semblant flotter sur une décharge liquide.


Non loin, des adultes qui travaillent encore, les enfants profitent des derniers rayons de soleil et d'un moment de calme pour faire voler un nombre fou de cerf-volants. Un simple losange de film plastique amarré à une bobine de fil suffit à des heures d'amusement. Le coup de main est sûr et précis.

Enfin la nuit tombe et les températures baissent un peu. Demain un long voyage en terre inconnue nous attend...

Croisière sur l'Amazone À l'extrême nord du Brésil, la région de l'Amapa ne possède pas d'accès terrestre.La seule façon de rejoindre Macapa depuis Belém, c'est d'embarquer sur un bateau et de naviguer durant environ 24 h.


Le voyage dure quelques dizaines d'heures supplémentaires si l'on souhaite rejoindre la mythique Manau située en plein cœur de la forêt amazonienne.Chaque passager embarque alors avec son lot de bagages, de cartons de provisions alimentaires et d'achats faits lors de ce passage exceptionnel à la grande ville. Mais chacun a aussi dans ses bagages, un objet essentiel : son hamac.





En effet, ici tout le monde voyage sur le pont ! Quoi de plus simple ? Des centaines de crochets parsèment les poutres métalliques et de jour comme de nuit des dizaines de hamacs multicolores y sont amarrés.

Températures agréables et dodo bercés par les vagues. Pouvait-on rêver croisière plus exotique ?La vie en bord de fleuve...Aurait-on imaginé qu'il y ait autant de vie sur les berges d'un si grand fleuve dans un environnement si sauvage ?Aucun accès routier et de la forêt quasi impénétrable de tous côtés. Ici l'unique moyen de déplacement est le bateau.


Du ferry journalier à la simple barque, on apprend à naviguer sans doute très tôt.Depuis le pont, nous observons, des maisons de bois colorées sur pilotis réparties tout le long de cet immense cours d'eau. Les gens se déplacent de chez l'un à l'autre en petit bateau à moteur. Les enfants, même très jeunes, prennent seuls une petite barque pour aller voir leurs petits voisins.Il y a les bateaux taxis et le ferry qui débarque, à intervalles réguliers et sans même arrêter sa navigation, de temps à autre, un colis

.Achats par correspondance, livraisons à domicile ou presque... Aurait-on percé le mystère "Amazon" ?



Terminus au port de Macapa !Et puis soudain, après des heures de navigation sur l'Amazone, avec de l'eau et de la forêt à perte de vue, une ville apparaît : Macapa. Comme si de rien n'était... la vie normale reprend : des maisons, du béton, des gens qui circulent sur des trottoirs, des routes goudronnées, des véhicules à roues, des supermarchés, des fils électriques, des réverbères qui s'allument...Quoi de plus normal ?

Macapa est une zone civilisée enclavée dans la grande forêt amazonienne sauvage.Alors il ne reste plus qu'à se remettre en selle et à pédaler à nouveau, comme si de rien n'était ou presque... accompagnés néanmoins d'une étrange sensation : nous venons d'acoster sur une île posée au cœur d'un continent !



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