vendredi 13 septembre 2024

Un mécène au Brésil ou un parrain Carioca...!Escal'A2roues#203





Et puis, il y a ces rencontres...

Ces liens invisibles qui naissent en chemin et qui rendent un voyage plus magique encore.

Ces rencontres qui apportent douceur aux jours un peu lourds, qui ensoleillent les journées de pluie. Ces rencontres qui réconfortent et offrent un peu de luxe quand la vie sur la route est un peu rude, qui illuminent et égaient votre quotidien. Ces rencontres qui font que vous découvrez un petit lieu secret, un plat typique délicieux ou un morceau de musique charmant. Ces rencontres qui prennent une saveur si particulière quand on couche dehors chaque soir et qu'on est loin de chez soi depuis des années. Il y a ces gens qui vous couvrent de gentillesse, de bienveillance et de générosité, ces rencontres qui donnent envie de croire en l'humanité. Derrière toutes ces rencontres, il y a des visages, des hommes, des femmes, des personnalités et des sourires attentionnés.

Parmi eux, il y a Marcio.

Marcio, c'est notre parrain brésilien. Le genre de gars qui a le cœur sur la main, qui veut que vous tombiez amoureux de son pays et que tous les voyageurs devraient avoir la chance de rencontrer un jour. C'est l'ami qui vous conseille, vous aide et vous chouchoute.

C'est à Rio que nous avons rencontré Marcio, au mois de mai, et alors que nous avons pris la route du nord, ses bonnes ondes nous ont accompagnés des semaines durant : il est devenu notre ange gardien. Alors que nous pédalions vers notre prochaine destination, Marcio devançait toujours notre arrivée. Un nombre incalculable de fois, il nous a annoncé qu'il avait déjà repéré un camping ou un hôtel, et à chaque fois, c'était réservé et prépayé. Il ne restait plus qu'à se reposer. Il en fut de même pour quelques restaurants, par ci par là, et lorsqu'il s'agissait de trouver une boutique et un atelier pour faire réparer un de nos vélos récalcitrant. Alors que nous sortions notre porte-monnaie, on nous apprenait à chaque fois que notre bienfaiteur avait déjà tout réglé pour nous !

C'est ainsi qu'en juillet, notre chemin nous a conduit jusqu'à Natal, la ville des souvenirs d'enfance de Marcio.




Là bas, nous nous sommes promenés dans ses souvenirs de petit garçon. Nous avons marché sur de grandes plages, nous avons pédalé jusqu'au fort des Rois mages, fait une photo devant la statue de son grand-père Miguel, le pêcheur. Nous avons vu le plus grand arbre à caju du monde et goûté à la délicieuse "carne do sol".

Désormais une partie de nos souvenirs du Brésil seront pour toujours lié à notre parrain Carioca !

Muito obrigado Marcio !

lundi 9 septembre 2024

Bom dia hemisferio norte !...!Escal'A2roues#202




Hier était un jour un peu spécial:nous avons franchi l'équateur !

Tels deux marins, les yeux rivés sur leur GPS et prêts à dégainer une bonne bouteille pour la partager avec Neptune ; ici on fête plutôt ça avec une photo les pieds sur la ligne "latitude 000°", une agua da coco gelada et un bol d'açai, cette baie violette typique de l'Amazonie.

Voilà un peu plus d'un an , nous nous trouvions dans l'hémisphère sud. Les saisons inversées, le croissant de lune qui sourit, les faces nord au soleil et les faces sud où on se gèle, fêter le jour le plus court le 21 juin, fêter Noël en short, l'eau qui tourbillonne en sens inverse dans le siphon d'un évier... tout ça, c'est vrai !

Mais passer cette ligne imaginaire prend aussi une symbolique toute particulière pour nous:c'est une "presque ligne d'arrivée".

Repasser dans l'hémisphère nord, c'est se retrouver du même côté du globe que la maison, les amis et la famille. C'est avoir fait un "tour" de planète, c'est être sur le point de boucler la boucle deux ans et trois mois après avoir largué les amarres.

Aujourd'hui, alors que nous nous trouvons en plein cœur de l'Amazonie, un nom qui a lui seul fait rêver et éveille toute la curiosité, on ne pourrait imaginer plus exotique paysage, plus dépaysant environnement, pourtant nous n'avons jamais été si près de la France !

Dans environ 500 km à peine, nous passerons notre ultime frontière, celle entre le Brésil et la Guyane française. Puis après ce sas de décompression de quelques semaines, il sera venu le temps de faire un grand bon au dessus de l'océan et de rejoindre la métropole.

Le 16 août, nous serons de retour en France.

Faut-il que je l'écrive une fois de plus pour y croire vraiment ?



jeudi 5 septembre 2024

Chapada Diamantina ou le chemin des écoliers....!Escal'A2roues#201




Les (bons) conseils des locaux :

"Passe por aqui, é super lindo! Há alguns rios para atravessar, mas está tudo bem!"

(Passez par là, c'est super joli ! Il y a quelques rivières à traverser mais ça se fait bien !)


La promesse d'un itinéraire sauvage et l'absence de voiture qui nous frôle.... on a toujours envie d'y croire !

Alors évidemment, on a foncé... Et puis dès qu'on a quitté la route asphaltée, on a un petit peu ralenti. Quand le chemin de terre s'est rempli de gros cailloux et d'ornières gigantesques, on a rétrogradé encore et quand il a fallu pousser, à deux, un seul vélo, le chrono s'est affolé !

Plus tard, quand la piste en terre est devenue une étendue de sable, ça a commencé à avancer encore moins vite et finalement quand les nombreux ruisseaux à traverser sont devenus de plus en plus larges et de plus en plus profonds, il a fallu pousser les vélos et porter les sacoches: alors notre progression est devenue carrément lente !

Alors on a choisi un joli spot pour bivouaquer, on a mangé quatre noix de cajou (à nous deux !), on a bu cette eau à la couleur douteuse (et on n'a même pas été malade !) et on a attendu que passe la nuit (elles sont longues en hiver !). Et puis le lendemain, on a continué notre randonnée terrestre et aquatique !





Et c'est vrai que, ma foi, cet itinéraire alternatif pas très roulant était plutôt joli et qu'à part des canoës et quelques gros serpents, il n'y avait pas grand monde pour nous embêter en chemin !Et puis... tout le monde le dit :"Ce qui est important ce n'est pas la destination finale mais l'expérience vécue en chemin"... blablabla...




 




Viva São João...!Escal'A2roues#200




Ici, le 21 juin, on fête le jour le plus court !

Pour la Saint Jean, explosion de couleurs, guirlandes à fanions fleuris, feux de joie et musique toute la nuit !

Et ça ne dure pas qu'une seule nuit, ni deux, ni trois... Dans l'état de Bahia, ça dure plein de jours la

São João !

De quoi embellir encore davantage et mettre de l'ambiance dans ces jolis petits villages colorés de la Chapada Diamantina.